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En bon patriote, le Général Bahram Aryana était féru de poésie patriotique persane, et avait une dévotion toute particulière pour le Shah Nameh, i.e. Le Livre des Rois, véritable Bible de l'iranité, poème épique de plus de 100 000 vers, composés il y a plus d'un millénaire, dans le persan le plus pur, par le grand poète perse crypto-zoroastrien Ferdowsi, le "poète des Rois" et le "Roi des poètes".

De tout temps immensément populaire en Iran, cette oeuvre monumentale, chantant la gloire et les hauts faits des rois antiques perses anté-islamiques mazdéens (proto-zoroastriens et zororastriens) est la versification en persan (médiéval) de l'antique Livre des Rois, attesté depuis la plus haute antiquité en Iran et remontant, selon le père du comparatisme indo-européen Georges Dumézil, à l'époque pré-achéménide pour ses récits les plus archaïques, souvenirs du règne des rois aryens et proto-aryens, et ultimes traces directes du règne des premiers rois indo- européens. 

La versification par Ferdowsi, il y a plus d'un millénaire, de la version moderne de l'épopée perse antéislamique royale et zoroastrienne fut la réponse nationaliste, royaliste et paganiste des Perses à la tentative d'islamisation de l'Iran, d'où la prégnance d'un anti-arabisme évident à travers toute l'oeuvre, comme en atteste ce passage célèbre du Shah Nameh que tout Iranien peut réciter de mémoire:

  
Shah Nameh
Le Livre des Rois
  
Ze shire shotor xordæn o susmar            
Æræb ra be jai resid æst kar
Ke molke Keyani konæd arzu                 
Tofu bær to, ey chærx-e gærdun, tofu



  
à se nourrir de lait de chamelle et de lézards        
les Arabes en sont arrivés
à convoiter le Royaume perse des Keyani            
Maudit sois-tu, ô Univers, sois maudit
Mes enfants,

Le jour de la résurrection patriotique est proche.
Puissions-nous, main dans la main, et tous ensemble,
libérer de cet âge de ténèbres,
le pays du Roi des Rois,  notre antique patrie.

Et l’ennemi au cœur sombre doit savoir que,
s’il nous tue, les gouttes de notre sang
formeront le nom de l’Iran;
et s’il nous brûle,
nos cendres traceront les contours de l’Iran.

Aujourd’hui, en nous inclinant devant
l’âme de l’érudit de Toos, le grand Ferdowsi,
et en puisant dans son Shah Nameh,
nous déclamons :
  
Færzændan-e mæn,

ruz-e ræstaxiz-e mihæni næzdik æst,
bashæd ke, dæst dær dæst, væ hæme ba hæm,
keshvær-e Shah-æn-Shahi væ
mihæn-e bastani ra æz in tire-ruzi ræhai bæxshim.

Væ doshmæn-e tire-del bayæd be-danæd ke,
ægær ma ra be-koshænd, chekke-haye xun-e ma
nam-e Iran ra mi nevisæd;
væ ægær be-suzanænd,
xake-stær-e ma næghshe-ye Iran ra xahæd keshid.

Inæk, ba kornesh be
rævan-e dana-ye Tus, Ferdowsi-ye bozorg
væ bæhre-giri æz Shah Nameh-æsh,
mi sorayim :
  
Discours du Général Bahram Aryana
Jæhan por ze bæd-xvah por doshmæn æst                 
Hæme mærz-e ma ja-ye Æhrimæn æst

Næ hengam-e aram o asayesh æst
Næ ruz-e deræng æst o arayesh æst


Dærigh æst Iran ke viran shævæd
Konam-e pælængan o shiran shævæd

Hæme ja-ye jængi-sævaran bodi
Neshæstæn-gah-e Shæhriaran bodi

Agær sær be sær tæn be koshtæn dæhim
æz an beh ke keshvær be doshmæn dæhim

Cho Iran næ bashæd tæn-e mæn mæ bad
Bed in bum o bær zende yek tæn mæ bad

Ba arezu-ye piruzi væ sær-æfrazi
Payænde Iran
  
Le monde est rempli de malveillants, rempli d’ennemi  
Toutes nos frontières sont  assiégées par le Démon
 
De quiétude et de sérénité point n’est le moment
Non plus le temps de l’attentisme
mais celui de la préparation au combat

Il est regrettable que l’Iran soit détruit
Qu’il devienne un repaire de tigres et de lions

En tous lieux étaient les guerriers cavaliers
La demeure des Rois il était

Si nous devions tous nous exposer à être tués             
Cela vaudrait mieux que de livrer la patrie à l’ennemi

Si l’Iran ne devait plus être, que je ne sois plus            
Qu’en cette terre alors ne vive pas une seule âme

En souhaitant la victoire et l’honneur
Pérenne soit l’Iran